A la fin de l’année 1924, Cyrille s’engagea dans le mouvement des «
Jeunes Russes » (Mladoross) qui venait d’être créé. Dirigée par
Alexandre Kasem-Beg, cette organisation politique, qui avait son siège à
Paris, était la plus importante et la plus active de l’émigration. De
caractère nationaliste — l’une de ses devises était : « Ni Blanc ni
Rouge, Russe » — et empreinte d’idéaux religieux, elle militait pour une
restauration, en Russie, d’une monarchie démocratique. À partir de
1933, Cyrille fut le trésorier du mouvement jusqu’à l’extinction de
celui-ci en 1939.
Le mouvement fonda plusieurs revues dans lesquelles Cyrille écrivit un certain nombre d’articles concernant, pour la plupart, la situation de l’Église en Russie, et affirmant en particulier la nécessité pour celle-ci, comme condition de sa survie, d’être totalement désengagée politiquement.
À la fin des années vingt, Cyrille suivit des cours d’histoire de l’Église, de patrologie et de théologie à l’Université d’Oxford. À cette époque aussi il rédigea pour la revue Vestnik (Le Messager) un certain nombre d’articles relatifs à la situation de l’Église en Russie. Il collabora aussi à un groupe pour l’Étude de la religion en Russie, dont faisaient partie Paul B. Anderson et le Père Paul Mailleux (du Rossicum de Rome).
À la fin de l’année 1930, le métropolite Euloge fut déposé, sous la pression du pouvoir soviétique, pour avoir critiqué, lors d’une conférence en Angleterre, les persécutions contre l’Église en Russie. Lorsqu’il quitta le patriarcat de Moscou et rejoignit celui de Constantinople, Cyrille fit partie de la minorité de prêtres et de fidèles qui décidèrent de rester fidèles à l’Église-mère. Avec, entre-autres, l’évêque Benjamin (Fedtchenkov), plusieurs hiéromoines et prêtres et un certain nombre de laïcs dont Nicolas Berdiaev, Vladimir Lossky, André Bloom (le futur métropolite Antoine de Souroje), Léonide Ouspensky, Pierre, Eugraphe (le futur évêque Jean-Nectaire) et Maxime Kovalevsky et Georges (le futur Père Grégoire) Krug, il participa à la fondation de la paroisse et du nouveau siège de l’Exarchat du Patriarcat de Moscou, rue Pétel, dans le XVe arrondissement de Paris.
Durant les années trente, Cyrille fréquenta assidûment le groupe de jeunes intellectuels que le philosophe Nicolas Berdiaev réunissait chaque semaine dans sa maison de Clamart et parmi lesquels on comptait les théologiens Vladimir Lossky et Eugraphe Kovalevsky, les philosophes Maurice de Gandillac et Jacques Maritain, l’orientaliste Oliver Lacombe, l’islamologue Louis Massignon, le critique littéraire Charles du Bos… Il fréquenta également les réunions de même type organisées par Jacques Maritain avec qui il fut lié par une profonde amitié. Dans ces cercles d’intellectuels, il était particulièrement apprécié comme spécialiste de l’œuvre de Dostoïevski.
Parallèlement, Cyrille était de plus en plus attiré par la vie spirituelle. Il passait chaque soir de longues heures en prière et assistait assidûment aux services liturgiques. Son père spirituel en cette période était le Père Athanase Netchaiev, qui fut le premier recteur de la paroisse des Trois-Saints-Hiérarques, rue Pétel ; c’était un moine du monastère de Valaam, un homme remarquable, d’une absolue simplicité, qui vivait de rien et partageait avec de plus pauvres le peu qu’il avait.
Léonide Ouspensky.
http://www.diakonima.gr/2014/08/04/le-pere-serge-chevitch-1903-1987-un-starets-russe-en-ile-de-france-biographie-2/
Le mouvement fonda plusieurs revues dans lesquelles Cyrille écrivit un certain nombre d’articles concernant, pour la plupart, la situation de l’Église en Russie, et affirmant en particulier la nécessité pour celle-ci, comme condition de sa survie, d’être totalement désengagée politiquement.
À la fin des années vingt, Cyrille suivit des cours d’histoire de l’Église, de patrologie et de théologie à l’Université d’Oxford. À cette époque aussi il rédigea pour la revue Vestnik (Le Messager) un certain nombre d’articles relatifs à la situation de l’Église en Russie. Il collabora aussi à un groupe pour l’Étude de la religion en Russie, dont faisaient partie Paul B. Anderson et le Père Paul Mailleux (du Rossicum de Rome).
À la fin de l’année 1930, le métropolite Euloge fut déposé, sous la pression du pouvoir soviétique, pour avoir critiqué, lors d’une conférence en Angleterre, les persécutions contre l’Église en Russie. Lorsqu’il quitta le patriarcat de Moscou et rejoignit celui de Constantinople, Cyrille fit partie de la minorité de prêtres et de fidèles qui décidèrent de rester fidèles à l’Église-mère. Avec, entre-autres, l’évêque Benjamin (Fedtchenkov), plusieurs hiéromoines et prêtres et un certain nombre de laïcs dont Nicolas Berdiaev, Vladimir Lossky, André Bloom (le futur métropolite Antoine de Souroje), Léonide Ouspensky, Pierre, Eugraphe (le futur évêque Jean-Nectaire) et Maxime Kovalevsky et Georges (le futur Père Grégoire) Krug, il participa à la fondation de la paroisse et du nouveau siège de l’Exarchat du Patriarcat de Moscou, rue Pétel, dans le XVe arrondissement de Paris.
Durant les années trente, Cyrille fréquenta assidûment le groupe de jeunes intellectuels que le philosophe Nicolas Berdiaev réunissait chaque semaine dans sa maison de Clamart et parmi lesquels on comptait les théologiens Vladimir Lossky et Eugraphe Kovalevsky, les philosophes Maurice de Gandillac et Jacques Maritain, l’orientaliste Oliver Lacombe, l’islamologue Louis Massignon, le critique littéraire Charles du Bos… Il fréquenta également les réunions de même type organisées par Jacques Maritain avec qui il fut lié par une profonde amitié. Dans ces cercles d’intellectuels, il était particulièrement apprécié comme spécialiste de l’œuvre de Dostoïevski.
Parallèlement, Cyrille était de plus en plus attiré par la vie spirituelle. Il passait chaque soir de longues heures en prière et assistait assidûment aux services liturgiques. Son père spirituel en cette période était le Père Athanase Netchaiev, qui fut le premier recteur de la paroisse des Trois-Saints-Hiérarques, rue Pétel ; c’était un moine du monastère de Valaam, un homme remarquable, d’une absolue simplicité, qui vivait de rien et partageait avec de plus pauvres le peu qu’il avait.
Léonide Ouspensky.
http://www.diakonima.gr/2014/08/04/le-pere-serge-chevitch-1903-1987-un-starets-russe-en-ile-de-france-biographie-2/
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